Quand le CPF ouvre de nouveaux horizons professionnels

Quand le CPF ouvre de nouveaux horizons professionnels

Améliorer leurs perspectives de carrière : c’est la principale motivation des personnes qui mobilisent leur compte personnel de formation (CPF), selon une étude de la Dares et de France compétences. Moins d’un an après leur formation, un quart des salariés ont connu une évolution professionnelle et 35 % des personnes en recherche d’emploi ont repris un travail.

Par Estelle Durand – Le 24 février 2023.

Le compte personnel de formation, nouvelle génération, s’avère un succès. En 2021, plus de deux millions de personnes ont mobilisé le dispositif. Les raisons qui les ont poussées à le faire sont nombreuses, selon une étude sur les usages du CPF publiée le 17 février par la Dares et France compétences [ 1 ]. En s’inscrivant à une formation, la majorité des titulaires cherchent à s’ouvrir de nouveaux horizons professionnels. Améliorer ses perspectives de carrière arrive en tête des objectifs cités (35 %). Autres raisons invoquées : se reconvertir (26 %), être plus efficace dans son travail (26 %), obtenir une certification pour être mieux reconnu (25 %), créer ou reprendre une entreprise (22 %), trouver un travail (22 %).

Des objectifs professionnels à portée de main

Interrogée huit à neuf mois après la fin de leur parcours, une grande majorité de bénéficiaires se disent satisfaits. Ainsi 86 % recommanderaient la formation qu’ils ont suivie, 64 % déclarent avoir déjà utilisé ce qu’ils ont appris et plus de 50 % disent avoir atteint au moins un des objectifs qu’ils s’étaient fixés. Dans le détail, 26 % des personnes salariées au moment de leur inscription ont connu une évolution professionnelle au sein de leur entreprise ou dans une autre. Et 35 % des personnes qui étaient en recherche d’emploi quand elles ont mobilisé leur CPF ont trouvé un travail dans les neufs mois qui ont suivi leur formation. « Le retour à l’emploi est particulièrement fréquent pour les personnes ayant préparé le permis B : il concerne la moitié d’entre-elles », précise l’étude. Par ailleurs, un tiers des personnes ayant suivi une formation obligatoire, dans le domaine de la sécurité, du transport ou de l’hygiène par exemple, estiment qu’elle leur a permis de trouver un nouvel emploi.

Des taux de réussite variables

L’étude de la Dares et de France compétences apporte aussi un éclairage sur les conditions de réussite des parcours. Si 11 % des formations ont été abandonnées avant la fin c’est surtout par manque de temps ou à cause d’un imprévu. Mais le niveau, la qualité ou les modalités des parcours jouent aussi. Ainsi, « 18 % des formations complètement réalisées à distance sont abandonnées, contre 2 % des formations uniquement en présentiel », indique l’étude. Parmi les personnes qui visent une certification (deux tiers des formations), 35 % ne vont pas jusqu’au bout de la démarche, 57 % l’obtiennent et 7 % échouent. Le taux de réussite varie selon le type de certification visée. Il est supérieur à la moyenne pour les certifications métiers (63 %), les formations dans le domaine de l’hygiène (82 %) et les habilitations en sécurité (91 %). En revanche, les personnes qui s’orientent vers des formations en langue, en bureautique ou en communication numérique décrochent plus rarement leur certification (39 à 42 % de réussite).

8 % des titulaires ont financé une partie de leur formation

Lorsque que le montant de leur compte s’avère insuffisant pour financer leur formation, les titulaires d’un CPF ont la possibilité de payer eux-mêmes le complément. Sur le périmètre des personnes entrées en formation en septembre 2022, 8 % ont fait ce choix pour un montant moyen de 620 euros. « Pour plus d’une personne sur deux, le reste à charge représente moins de 20 % du coût de la formation », précise l’étude de la Dares et de France compétences.

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david